LE NON-VERBAL : CE N’EST PAS UNE CROYANCE, MAIS UNE SCIENCE
Un débat absurde
Imaginez un instant qu’un non-voyant vous dise que la
lumière et les couleurs n’existent pas, simplement parce qu’il ne les perçoit
pas. Ce raisonnement vous semble absurde, non ? Pourtant, c’est exactement ce
que font ceux qui refusent de reconnaître l’importance du langage non-verbal.
Le non-verbal n’est ni un mythe, ni une croyance et encore
moins une religion. C’est un champ d’étude fondé sur des décennies de
recherches en psychologie, en neurosciences et en éthologie. Et si certains
continuent de le nier, c’est souvent parce qu’ils n’en comprennent pas les
mécanismes.
Alors, mettons fin aux idées reçues. Voici pourquoi le non-verbal est bien une science et non une simple opinion.
1. La science parle, il suffit de l’écouter
Les preuves neuroscientifiques
Notre cerveau est une véritable machine à décoder les
signaux non-verbaux. Avant même qu’un mot ne soit prononcé, notre subconscient
analyse les expressions faciales, la posture et le ton de la voix pour
anticiper les intentions de notre interlocuteur.
C’est ce qui caractérise notre fameuse intuition… gardons-la
et mettons-la de côté pour analyser ce qu’il se passe devant nous et savoir si
nous avions tord ou raison.
👉 Exemple : Dès
qu’une personne entre dans une pièce, on "sent" immédiatement si elle
est tendue, détendue, agacée ou joyeuse… avant même qu’elle ouvre la bouche.
Les études le confirment
- Le
célèbre psychologue Albert Mehrabian a démontré que l’importance
du non-verbal dans la communication (ton de la voix et langage
corporel).
- Des
recherches en éthologie (étude du comportement) prouvent que la
communication non-verbale est présente chez toutes les espèces sociales.
- En psychologie
sociale, de nombreuses expériences ont démontré que nous faisons
confiance aux gestes et aux expressions bien plus qu’aux mots.
👉 Refuser d’y croire,
c’est refuser d’admettre ce que la science a déjà prouvé.
2. Pourquoi certains restent sceptiques ?
Le biais de confirmation
Beaucoup de gens ne croient que ce qu’ils peuvent voir,
mesurer ou quantifier avec précision. Or, le non-verbal est subtil,
contextuel et souvent inconscient, ce qui le rend difficile à appréhender
pour ceux qui cherchent des règles rigides et des pourcentages bien établis.
Le confort de l’ignorance
Accepter le non-verbal, c’est aussi reconnaître qu’on peut
être "décodé". Et ça, ça fait peur. Certains préfèrent ignorer
ces mécanismes plutôt que d’admettre qu’ils peuvent être influencés par des
signaux qu’ils ne maîtrisent pas.
Le manque de formation
Beaucoup de professionnels (éducateurs, RH, managers…) n’ont
jamais reçu de formation sur le non-verbal. Résultat : ils n’en mesurent pas
l’impact et le considèrent comme un gadget ou une "pseudo-science".
👉 Mais l’ignorance
d’un sujet ne le rend pas moins vrai.
3. Des preuves dans la vie de tous les jours
Pas besoin d’être scientifique pour voir l’impact du
non-verbal. Regardez autour de vous et discutez avec les personnes formées à
l’analyse du comportement :
- Un
regard suffit parfois à calmer un enfant en crise.
- Un
recruteur sent quand un candidat manque de confiance (même si son CV
est parfait), valide son intuition grâce à l’observation d’une
microdémangeaison sur l’avant du genou et à une question bien posée.
- Un
éducateur perçoit la détresse d’un adolescent avant même qu’il ne
s’exprime grâce à l’analyse de la forme de ses yeux et notamment grâce au Sanpaku (voir article :
https://profilhumain.blogspot.com/2019/03/les-yeux-sanpaku.html)
- Un
commercial sait quand son client hésite, juste en observant son langage
corporel grâce par exemple à l’analyse de la configuration des mains ou à
sa position de chaise.
👉 Ce ne sont pas des
croyances, ce sont des faits.
Conclusion : Ouvrir les yeux ou rester aveugle ?
Le non-verbal n’est pas une mode, ni un courant de pensée.
C’est un champ d’étude validé par des décennies de recherches scientifiques.
Alors, on a deux options :
1️ Rester aveugle et continuer à croire que seul
ce qui est dit compte.
2️ Ouvrir les yeux et comprendre que ce qui
n’est pas dit influence bien plus qu’on ne le pense.
La vraie question n’est pas "le non-verbal
existe-t-il ?", mais plutôt "voulez-vous l’ignorer ou l’utiliser à
votre avantage ?"
À vous de choisir.
L'équipe Profil Humain
Profil Humain – Expert en analyse comportementale et communication non-verbale
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